Y a t il une pénurie de médecins à Ville-d’Avray?
Si les chiffres de 2022 de l’Agence régionale de santé (ARS) classent les Hauts-de-Seine comme troisième département d’Ile-de-France ayant le plus de médecins généralistes par habitant (p3/7), cela ne signifie pourtant pas qu’un déficit n’est pas à envisager pour la prochaine décennie dans la commune. En effet, en Ile-de-France en 2022, 53% des médecins avaient plus de 55 ans (p5/7), -contre 45% en France en moyenne (1)- tandis que la commune est déjà classée en zone d’intervention prioritaire (ZIP), (p6/7). Ce classement s’applique aussi à 18 (p23/29) des 36 communes du département, en raison des départs à la retraite des praticiens pour la prochaine décennie. Même si l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) pour les médecins généralistes, était en 2023 à Ville d’Avray (1a), c’est à dire assez bon, c’est surtout son évolution future qui peut inquiéter.

Comment favoriser l’installation de jeunes médecins?
Des études, montrent que les maisons de santé améliorent, surtout dans les territoires périurbains, la proportion de de médecins de moins de 45 ans (p 6/8), mais ont un effet plus limité dans les zones urbaines (fig7). Les maisons de santé ne doivent donc pas être vues comme la seule voie pour l’incitation à l’installation. Les aides et exonérations qui existent par ailleurs en Ile-de-France sont en effet déjà nombreuses (2)(3). La commune peut décider de financer une aide sur son propre budget comme à Sèvres (4). Notre liste proposera de voter la création d’une aide à l’installation communale.
Parmi les mesures alternatives envisagées pour suppléer au déficit de médecins on peut citer en particulier:
-l’aide au recrutement d’assistants médicaux (p22,23/32). La mairie peut par exemple contribuer à faciliter le logement des assistants médicaux en apprentissage (5).
-le développement de la téléconsultation, qui relève aussi d’une politique nationale. La commune est cependant classée comme ‘très sous-dotée » pour le nombre de ses téléconsultations (5a). Nous proposerons ainsi la création d’un espace public de téléconsultation (p7/43), à destination des Dagovéranien(ne)s les moins habiles dans le maniement des outils informatiques. Cet espace public qui pourrait contribuer à augmenter le nombre de consultations disponibles (5b), peut en effet être mis en œuvre avant même la création d’une maison de santé, .
Et les infirmières libérales?
Plus encore que de médecins, la commune a un déficit en infirmières libérales (6). Ce déficit est plus handicapant encore pour les Dagovéraniens que celui qui existe par exemple pour les kinésithérapeutes, dont la commune est aussi très sous-dotée.

En effet, disposer d’une infirmière libérale à proximité est nécessaire pour les patients peu mobiles (7) (affections de longue durée, dépendance). Celles-ci participent aussi à alléger la charge de travail des médecins (8).
Au delà des aides existants au niveau national, régional et départemental pour l’aide à l’installation des infirmières (8a), nous proposerons aussi de faire voter au niveau communal une aide à l’installation et une exonération de la CFE pendant 5 ans (9)(10)(11).

