Vie économique

Examinons les recettes fiscales de Gpso, l’intercommunalité à laquelle appartient Ville-d’Avray.
Le tableau suivant extrait d’un rapport de la cour régionale des comptes concernant Gpso (p60/87), donne la contribution de Ville-d’Avray au financement l’intercommunalité.

On voit que la part de Ville-d’Avray est faible (2,5%), tandis que son potentiel fiscal est parmi les moins élevés des communes. Cette part limitée des recettes est toutefois à relativiser, la population de la ville ne représentant pas plus de 3% des 320.000 h de l’intercommunalité.
Cependant, les taxes sur les entreprises (CFE, CVAE et autres taxes) représentent une part significative, probablement autour de 85 à 90% des recettes fiscales totales de GPSO (p7/26). Or les entreprises qui existent déjà à Ville-d’Avray sont principalement des commerces, des maisons de retraite et des entreprises individuelles (immobilier, gestionnaires de patrimoine) (1)(2).
-> On comprend que le fait d’installer quelques entreprises de taille moyenne dans la commune pourrait contribuer à une augmentation sensible des ressources et des moyens de la ville, conformément à l’un des axes du projet cœur de ville (3). Le relatif échec du projet de développement de commerces dans le quartier de la Ronce, a montré dans les faits le potentiel assez limité d’un développement économique de la commune par l’implantation de nouvelles surfaces commerciales, soumises à la concurrence des communes voisines (Sèvres, Saint-Cloud, Chaville), de grands centres commerciaux (Vélizy 2, Parly 2, Issy 3 Moulins..) et du prix important du foncier.

Il faut, en effet, aller au delà du projet municipal de réunions trimestrielles des entreprises déjà établies (4), pour rendre l’implantation de nouvelles entreprises dans la commune attractive.
Parmi les communes voisines seules Viroflay -Z.A la pépinière (4)- et Versailles -Versailles Grand Parc (5)- sont dotées de pépinières d’entreprises.
Les recette fiscales annuelles de Viroflay sont de 18 Millions provenant des impôts et taxes en 2024 (p12/22), et on peut estimer qu’entre 30 et 50% des recettes fiscales viennent du secteur des entreprises, soit approximativement entre 5,5 et 9 millions d’euros. Alors que la zone d’activité économique communale représente avec 1500 salariés, c’est à dire environ 45% des 3250 emplois de la commune (5), les recettes fiscales provenant de la zone d’activité économique de Viroflay peuvent être estimées entre 2,5 et 4 millions d’Euros, pour une commune de 17000h (6). Les communes de Sèvres, Chaville ou Meudon voisines possèdent également des zones d’activité économiques, mais il n’y en a pas à Ville-d’Avray (7).
Pour autant la création d’une zone d’activité, qui pourrait par exemple se situer sur le côté Nord de la rue de Versailles, en direction de Versailles, n’assure pas automatiquement l’implantation d’entreprises, alors que la montée en puissance d’une telle zone s’étale en moyenne sur une vingtaine d’années (p26/94). La rentabilité et l’attractivité ne sont pas garantis, quand on prend par exemple en compte le contexte du surplus de l’offre de surfaces de bureaux en Ile-de-France (8). Il s’agit donc probablement de proposer une offre spécifique, peut-être plus destinée à des entreprises autres que de services, par exemple avec une zone artisanale (9) (10), comme cela a été fait à Dourdan, commune de l’Essonne de 11000h.
Les Hauts-de-Seine est le département de l’Ouest de l’Ile de France avec le plus faible taux d’artisans (p4/16) alors que 3/4 des artisans des artisans franciliens estiment que « l’offre en immobilier d’entreprises artisanales n’est pas suffisante et adaptée à leurs activités » (p15/16). Pour répondre à cette pénurie, il serait envisageable de créer à une échelle plus réduite un hôtel des artisans (11).
Cet hôtel artisanal pourrait s’accompagner de l’installation d’organismes de formation à l’artisanat. Il y a par exemple des déficits de formation pour la filière bois (11), ainsi que d’artisans formés à l’isolation des bâtiments (12), en Ile-de-France.

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