Mode de chauffage et valeur du patrimoine immobilier

D’après l’Insee, en 2022 (1), les Dagovéraniens:
-à 13,6% vivaient en maison individuelle
56% étaient propriétaires
-pour plus de 80% étaient chauffés par des énergies fossiles (dont 75% au gaz).
Or, tout bien immobilier qu’il soit habité par un locataire ou un propriétaire est soumis à la réglementation des diagnostics Dpe.
Ce diagnostic doit en particulier être produit lors de la vente d’un bien immobilier, ou lors de sa mise en location.
En ce qui concerne les biens en locations, des interdictions suivant le classement sont : classes G en 2025, classes F en 2028, classes E en 2034 (1). La décote sur la valeur d’un bien immobilier classé dans ces catégories varie entre 5 et 20 % (2).

Or le classement Dpe repose en particulier sur deux critères, qui sont classés chacun entre A et G :
-La consommation énergétique (exprimée en kWh/m²/an)
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) (exprimées en kg CO₂/m²/an)
et la classe finale du DPE correspond à la plus mauvaise de ces deux performances(3)


Autrement dit, on ne peut pas espérer améliorer son classement si l’on améliore pas le mode plus ou moins carboné de son mode de chauffage.
L‘appellation « passoire thermique », pour les logements classés avec un Dpe de type F ou G (4), et qui représentent en moyenne, en France, 15,7% des logements (5) est en réalité trompeuse car elle laisse entendre que le classement peut être amélioré uniquement par des travaux de rénovation.
Il faut en effet également la plupart du temps aussi modifier son mode de chauffage pour obtenir un meilleur classement.
On peut estimer par exemple, par une simple proportion, que le nombre de Dagovéraniens habitants un logement classé avec un Dpe F ou G était, en 2022, de: 0,54*4852/5462*0,157*10871=818.
Il n’est donc pas économiquement raisonnable d’envisager des travaux d’isolation de son logement, tant que le mode de chauffage, ne correspond pas à un classement au moins supérieur à D, car ces travaux n’apportent le plus souvent aucune garantie d’amélioration du classement Dpe. Une étude de France Stratégies a montré par exemple que seules 36% des rénovations énergétiques visant l’étiquette C était rentabilisée en moins de 20 ans (6). Les logements encore chauffés au fioul, qui représentaient une part de 7% en 2022 (6a), ne peuvent pas espérer un classement supérieur à E, sans changement de chaufferie.

Or, ces informations que l’on pourrait penser relever du seul domaine domaine privé sont en réalité très liées à la politique énergétique mise en œuvre au niveau de la collectivité. En effet, abandonner un mode de chauffage fossile est plus simple et moins onéreux (étude du réseau Amorce- (7)) pour un citoyen de la commune quand il peut s’appuyer sur une offre de service venant d’un réseau de chaleur.
Pour ceux qui sont locataires la question est assez similaire, puisque le coût de leurs charges locatives est lié à leur mode de chauffage et leur droit à location est conditionné par le classement Dpe de leur logement.
A Ville-d’Avray, le projet du développement d’un réseau de chaleur remonte déjà à 2016 avec le schéma de transition énergétique de la commune (7a), sans toutefois de concrétisation à ce jour, à part le projet de réseau intercommunal des 4 villes Sèvres/Ville-d’Avray/Chaville/Viroflay (8). Ce dernier réseau qui ne serait cependant pas mis en service à Ville-d’Avray avant 2030, doit cependant respecter la date prévue de mise en service pour ne pas pénaliser les propriétaires soumis par exemple aux dates butoirs de 2028 et 2034, liées aux Dpe moins bien classés.


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